La famille des flûtes

Voici une flûte fabriquée par une enfant de 4 ans pour jouer de la musique comme maman :

 

 Dans l'ensemble, elle a mis l'essentiel de ce qu'on peut voir dans une flûte, un long tube avec des trous que nous bouchons avec nos doigts et une embouchure par où le son est produit lorsqu'on souffle par-dessus. L’ensemble tenu de travers sur la droite d'où le nom « flûte traversière ».

Pour affiner cette description, allons dans les détails : Les flûtes sont en réalité divisés en trois parties : la tête, le corps et la patte d'ut, le tout en métal : souvent en maillechort pour les flûtes d'études (alliage de cuivre, de nickel et de zinc), mais aussi en argent ou en or, et parfois même en platine pour les instruments plus hautes gammes. Initialement, elles étaient toutes en bois d'où son appartenance à la famille du même nom. Comme pour la plupart des instruments à vent, la vitesse de l'air envoyé sur l'instrument est assurée par le diaphragme, et sa direction est contrôlée par la pince des lèvres. L'air doit effleurer l'embouchure et là nait le son doux, cristallin (ou taquin ?) de la flûte.

La note la plus grave commence au do situé juste en dessous de la portée en clef de sol et monte dans l'aigüe jusqu'au deuxième do une octave au-dessus, ce qui donne sur la partition pas mal de traits en dessous des notes au point qu'il faille régulièrement les compter pour vérifier que c'est bien un « sol » et non un « si » écrit là, au-dessus de la portée, surtout lors d'un déchiffrage !

Cependant la flûte n'est pas la plus aigüe de l'orchestre, le tout petit piccolo, (le lutin du pupitre) vient chapeauter l'accord et monte encore une octave au-dessus. On entend parfois certains esprits chagrins médirent : « -Ah celui-là ! On ne peut pas le louper, toujours à se faire remarquer, même avec 15 tubas dessous on l'entend toujours !…» Et pourtant il est tout petit, si petit qu'il tient dans une manche ou une poche de veste. C'est le plus petit de tous les instruments à vent de l'harmonie. Contrairement à la flûte, il est le plus souvent encore en bois. Divisé en 2 parties seulement : la tête et le corps et il se joue comme la flûte : de travers avec les mêmes doigtés.

Le joueur de piccolo doit régulièrement passer de la grande flûte à la petite au cours d'un morceau, une certaine gymnastique des zygomatiques est alors nécessaire car la position des lèvres n'est pas tout à fait pareil, surtout quand on passe de l'aigüe du piccolo au grave de la grande flûte. Notons que quelques rares morceaux font appel à des flûtes plus graves comme la flûte en sol ou la flûte grave. Elles sont plus grosses qu’une flûte traversière classique, mais gardent les mêmes caractéristiques.

Le pupitre de flûtes dans l'orchestre

 Dans l’Harmonie d’Eybens, le pupitre de flute est composé de 6 flutistes à temps plein qui se partage le plus souvent 2 voix et il y a en plus un piccolo qui parfois joue aussi de la grande flûte afin de gêner son voisin la clarinette mi b. Le pupitre est placé aux deux premiers rangs à la gauche des clarinettes. Il y a régulièrement des passages solos dans les musiques pour harmonie comme par exemple dans « Banja Luka » (J. de Meij), les « Danses bulgares » (F. Cesarini), ou « Windows of the world » (P. Graham). Le pupitre a été particulièrement mis en valeur dans la suite « Les planètes » de G. Holst arrangé par Merlin Patterson lors du concert de Noël 2014.

Enfin, pour terminer cette description du pupitre de flûte de l'orchestre, un petit point de détail demande qu'on s'attarde encore un peu vers cet instrument… Lorsque l'on remet une flûte entre les mains de novices, ils ont tendances à porter l'instrument avec les deux mains tournés dos au public, grave erreur ! Les flutistes sont des personnes très polies qui saluent à la fois le public mais aussi leurs voisins de derrière à chaque note jouée. En effet, la main gauche présente bien son dos au public et peut ainsi saluer les trompettes, les cors ou les percussions tout en tenant la partie haute de l'instrument mais la main droite, elle, est tournée face au public et tient la partie la plus loin de la tête. Ainsi, La prochaine fois que vous viendrez voir jouer un orchestre, regarder les flûtes, non seulement elles vous enchantent par leur chant mélodieux, mais en plus, elles vous font coucou avec leur main droite à chaque changement de note…

Quelques photos

Le Conseil d’Administration de l’Harmonie d’Eybens

Plus communément appelé CA, il est composé principalement de musiciens auxquels se joint le chef d’orchestre, mais il accueille également des personnes de l’extérieur qui le souhaitent.

Le CA s’occupe de la vie associative de l’harmonie : préparer les concerts, organiser les stages et échanges avec d’autres ensembles, communiquer et échanger avec la municipalité, informer les musiciens tout au long de l’année des projets en cours et à venir.

Il se réunit environ 6 à 7 fois dans l’année autour d’un repas convivial, ce qui n’enlève rien à son efficacité !!

Ses membres sont :

  • Présidente : Carole BLANC
  • Trésorier : Sylvain VERGER
  • Vice trésorier : Pierre DALOZ
  • Secrétaire : Lina DEPEISSES
  • Secrétaire adjointe : Julien PIERRE
  • Archiviste : Annick SIBELLE
  • Archiviste adjoint : Nicolas LECERTISSEUR
  • Chef d’orchestre : Cédric ROSSERO
  • Autres membres : Meredith CHARREYRON, Emma CHAUDAT, Caroline LECERTISSEUR.

Les membres du CA sont élus lors de l’assemblée générale qui a lieu une fois par an. Une fois constitué, la répartition des rôles se fait en interne avec approbation de tous les membres. Il n’y a pas de nombre limite, en moyenne une dizaine de personnes est élue chaque année.

Cédric Rossero

Né dans un milieu où la musique occupe une place importante, Cédric joue ses premières notes très tôt avec le baryton qui traîne dans la salle où son papa, Bruno, donne ses cours de trompette. Après des études de musique au Centre Musical Accords puis au Conservatoire de Grenoble en formation musicale, il rejoint la classe d'euphonium de Christian Delange au Conservatoire de Villeurbanne.

Il réussit brillamment son DEM puis le concours d’entrée au Conservatoire Nationnal Supérieur de Musique de Paris. Il entre alors dans la classe de Philippe Fritsch et Jean-Luc Petitprez. Parallèlement, il intègre la Musique de l’Armée de l’Air, sous la direction de Claude Kesmaecker. Il obtient, en 2008, son prix d'Euphonium du Conservatoire de Paris avec une Mention Très bien, à l’unanimité du jury. Aujourd’hui, Cédric est membre de l’orchestre de l’Armée de l’Air, alto Mi bémol solo du Paris Brass Band dont il est un des membres fondateurs. Il dirige également le Brass Band Accords depuis 2009 et l'Harmonie d'Eybens depuis septembre 2011.

Les débuts

Un article de presse du 18 mars 1960 relate que la fondation de l’harmonie remonte en 1869 sous Napoléon III, car le même article fait état de la fête de son centenaire le 9 novembre 1969.  

La société s’appelait "Les Enfants de l’Isère",  témoin le diplôme de notre participation au "Concours International d’Orphéons, de Musiques d’Harmonie et de Fanfares" réuni le 17 août 1873 au marché couvert de Chambéry (Savoie). À cette occasion, le jury de la 3° division 3° section de Fanfares nous a décerné le 1° Prix d’exécution par une très grande Médaille Vermeil. La société était dirigée par Monsieur LAHIRE. Participaient également à ce concours des Italiens, des Belges et des Suisses.

Les écrits les plus anciens relevés dans les Archives de la Mairie d'Eybens témoignent d'une activité d'avant guerre (1937-1939) soutenue sous la direction de  Monsieur GAMBOIS (concerts pour la Vogue, bals et tombolas, fête de Jeanne d'Arc, fête du Clos, sorties dans la région, en particulier à Annecy).

L'après guerre

Monsieur Charles PIOT, Maire d’Eybens crée en octobre 1959 "le Glaive Flamboyant omnisport et culturel". Ainsi, après neuf années de regrettable silence, la Fanfare reprend un nouvel essor le 24 février 1960 sous la direction de Messieurs GASPARINI et Marcel BOUVIER.

Le 1er octobre 1977, la société est constituée en association loi 1901 sous le nom"Les Enfants de l’Isère, Fanfare d’Eybens", le siège est domicilié en Mairie. Le Directeur musical est M. Marcel BOUVIER, le président est M. Jean-Claude MEGE.

Après des années enthousiastes et animées, au début des années 80 , la fanfare s’essouffle, le faible effectif devient préoccupant.

Un nouveau souffle

Aussi, la mairie d’Eybens, sous le mandat de Marc BAIETTO, crée l’Ecole de Musique et de Danse, dirigée par Yves MAS, qui prend la direction de l’Harmonie, la partie Fanfare étant abandonnée.

Le 22 avril 1983, l’association est renommée "Harmonie d’Eybens" en assemblée générale.

Pour étoffer ses rangs, dès la rentrée 1986 le directeur fait rentrer dans l’Harmonie de jeunes élèves de l’école de Musique. La plupart sont restés jusqu'à la fin de leur formation musicale, certains sont encore présents.

De nombreux projets apportent du dynamisme : organisation de plusieurs concerts par an (Noël, printemps, plein-air), échanges avec d'autres sociétés musicales comme Monikendam (Hollande), La Motte de Galaure, Varilhes, St Alban Leysse, mise en place de stages musicaux ...

Une grande vitalité

En 1999, Vincent DASSONVILLE, professeur de cor à l'école de musique prend la baguette. Passionné de musique d'harmonie, il renforce les effectifs notamment les pupitres de cuivre (cors, trombones, trompettes, tubas) pour obtenir un ensemble équilibré d'environ 60 musiciens. Sa passion nous fera découvrir un nouveau répertoire, et nous conduira en 2004 au concours international de Strasbourg que nous avons remporté dans notre catégorie.

Mais des obligations professionnelles l'ont éloigné de la région. En septembre 2004, Marie-Laure BOUVIER a alors accepté la direction de l'Orchestre, non sans appréhension !

Toujours en haleine

L'aventure continue, avec une activité soutenue, des concerts, des stages, mais aussi : la création de "Odysseia" du jeune compositeur Maxime AULIO en avril 2006, l'échange avec l'Harmonie de Poligny (Jura) sur 2006/2008, une animation scolaire "Pierre et le Loup" en 2006, l'échange et un travail d'orchestre avec l'harmonie de Lancey en 2007.

A la rentrée 2007 l'Harmonie d'Eybens a rejoint la Confédération Musicale de France (CMF), une organisation majeure qui rassemble près de 6000 sociétés musicales ou écoles de musique.

En 2008, c'est avec une grande détermination et une préparation soignée que l'Harmonie d'Eybens s'est à nouveau présentée au concours EOLIA à Strasbourg : le concours international dans la catégorie Vivace (avec l'obtention d'un 3e prix) et le concours CMF dans la division Supérieur (avec l'obtention d'un 1er prix mention Très Bien qui nous ouvre les portes de la division Excellence). 

Les années 2010

A la rentrée 2011, c'est Cédric ROSSERO qui a pris la direction de l'orchestre. Avec ce jeune chef talentueux, de nouvelles pages sont à écrire. Les projets sont là, et pour commencer c'est un nouvel échange avec l'Harmonie de Varilhes (Ariège) plus de 10 ans après le premier... et toujours autant d'envie !